A la fois outil d'épargne individuelle et de transmission du patrimoine, l'assurance vie permet de répondre à des objectifs variés.
L'assurance vie : pour quoi faire finalement ?
L'ouverture d'un contrat d'assurance vie ouvre de nombreuses possibilités :
-se constituer progressivement un capital :
en effectuant des versements réguliers, l'épargne grossit selon le principe de la capitalisation (exemple : sur la base d'un rendement annuel de 4% nets par an, 320 Euros placés par mois permettent de se retrouver à la tête d'un capital de 36000 Euros au bout de 8 ans et de 47000 Euros au bout de 10 ans)
-valoriser une épargne déjà constituée : en plaçant par exemple 100000 Euros à 3% nets, les revenus seront de 3000 Euros par an
-bénéficier d'une épargne toujours disponible : les sommes versées sur un contrat d'assurance vie ne sont pas bloquées : elles peuvent être retirées à tout moment sans attendre l'échéance de 8 ans. Attention dans ce cas, il convient d'analyser la fiscalité qui s'applique pour arbitrer entre retrait et rachat partiel (voir article sur disponibilité de l'épargne placée en assurance vie).
-réaliser des opérations boursières sans subir l'impôt : sur un contrat multisupport, le souscripteur peut effectuer des arbitrages à l'intérieur de son portefeuille, c'est-à-dire acheter ou vendre des titres. Sur un compte titres ordinaire, les gains dégagés lors de cette opération sont taxés à 34,5% même s'ils sont réinvestis immédiatement. En revanche, sur un contrat d'assurance vie, les gains sont à l'abri de toute ponction fiscale (à l'exception des prélèvements sociaux calculés par l'administration fiscale selon un système de compensation) tant que les capitaux ne sont pas retirés.
-utiliser son contrat d'assurance vie comme un compte rémunéré : lorsque le contrat a été ouvert depuis plus de 8 ans, les sommes retirées sont exonérées ou faiblement imposées. Il est ainsi possible d'effectuer un versement et cinq ou six mois plus tard de retirer les sommes sans impôt. Dans l'intervalle, les fonds placés seront ainsi rémunérés.
-disposer d'un complément de revenu à l'âge de la retraite : l'assurance vie permet de choisir le dénouement de son contrat en fonction de ses besoins : une sortie en capital, une sortie progressive ou une sortie par le bais du versement d'une rente viagère. Dans ce dernier cas, les produits capitalisés sur votre contrats d'assurance vie sont définitivement exonérés d'impôt sur le revenu, quelle que soit la durée de votre contrat.
En contrepartie les versement successifs de rente seront soumis à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Ceux-ci ne sont imposés que sur une fraction de leur montant en fonction de votre âge au moment où vous demandez la liquidation de votre contrat en rente : 70% si vous avez moins de 50 ans, 50% si vous avez entre 50 et 59 ans inclus, 40% si vous avez entre 60 et 69 ans inclus, 30% si vous avez 70 ans et plus.
-transmettre un capital : l'assurance vie demeure un outil successoral performant. Le principe est le suivant :
- si vous alimentez votre contrat avant vos 70 ans, les sommes versées aux bénéficiaires désignés échappent à toute taxation dans la limite de 152500 Euros par bénéficiaire. Au-delà de cette somme, elles sont soumises à un prélèvement de 20% quel que soit le lien de parenté avec le(s) bénéficiaire(s).
- dans le cas d'un contrat alimenté après vos 70 ans, les primes versées sont alors soumises aux droits de succession pour la fraction qui excède 30500 Euros (tous contrats et tous bénéficiaires confondus). Le taux applicable est déterminé en fonction de votre lien de parenté avec le ou les bénéficiaires.
L'assurance vie est le seul moyen de transmettre à un tiers non réservataire (ou conjoint)
-diversifier votre patrimoine : les contrats d'assurance vie constituent sans doute le meilleur complément à l'immobilier qui représente les 2/3 des patrimoines des Français.
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